Réal Bergeron, ceinture noire en Kung Fu

Réal Bergeron M. Réal Bergeron SIFU au dojo du club Shaolin, instructeur de Kung Fu de style Dragon à Rouyn-Noranda.

Par Réjean Gouin

Beaucoup de personnes connaissent les arts martiaux exclusivement par le regard du cinéma et de ces films mettant en vedette Bruce Lee et ses congénères qui démontrent une agilité remarquable. Mais peu de nos concitoyens sont au courant que, ici même au centre-ville de Rouyn-Noranda, se trouve une école de Kung Fu qui enseigne le style Dragon : un style qui a vu le jour dans un monastère bouddhiste fondé au 5e siècle du nom de Shaolin situé sur le mont Song, province du Henan au nord-est de la Chine.

M. Réal Bergeron, du quartier Évain, pratique le Kung Fu de style Dragon depuis près de 30 ans. Ayant commencé dans la jeune vingtaine en pratiquant le karaté, il s’est intéressé au Kung Fu pour y apprendre les bases et il a acquis la connaissance et la pratique de cet art au dojo du Club Kung Fu Shaolin sous l’égide du maître Ron Baulne.

Monsieur Baulne est venu ouvrir une école de Kung Fu, après un apprentissage suivi à Toronto auprès d’un grand-maître chinois. Un des seuls blancs au Canada à obtenir le titre de Maître Kung Fu Dragon, M. Ron Baulne est autorisé à donner des cours pour l’obtention de certificat en sécurité, requis pour les élèves en technique policière et les « doormen ».

Le style Dragon qu’on pratique à cette école en est un d’autodéfense à main nue et, pour compliquer la chose, il s’agit de pouvoir se défendre contre six adversaires à la fois.

M. Bergeron, maintenant ceinture noire, 3e degré (il doit obtenir son 4e dans quelques mois) est SIFU au club, c’est-à-dire assistant au maître. Il enseigne depuis près de vingt ans et depuis une dizaine d’années au groupe de ceintures noires.

Il avoue qu’en entraînant les autres on apprend autant sinon plus qu’eux. Cet art de défense au combat est très difficile à maîtriser; il faut être passionné, déterminé et s’armer de patience puisqu’il faut compter 4 à 5 ans pour passer chaque degré. Par exemple, M. Bergeron a dû maîtriser 208 mouvements pour aller chercher sa ceinture noire.

Chaque année, une vingtaine de personnes s’inscrivent aux cours et à Noël, il n’en reste plus que 10. En moyenne, 7 ou 8 vont graduer à la fin de la première année d’entraînement. Le club s’est développé et a maintenant quatre écoles soit : La Sarre, Amos, Cadillac et même au Yukon. La devise du Club Shaolin est « Respect de soi, des autres et discipline ».

Par les années passées, il s’est donné des démonstrations d’arts martiaux dans la région et M. Bergeron s’était qualifié deuxième au Canada lors d’un évènement à Val-d’Or.

Maître Ron Baulne, Gabriel et Mathis Lavigne-Veillette, Réal Bergeron
Maître Ron Baulne, les deux petits dragons Gabriel et Mathis Lavigne-Veillette ainsi que l’instructeur (SIFU) Réal Bergeron, dans le dojo sur la rue Principale à Rouyn-Noranda.
 

M. Bergeron se rend au dojo plusieurs fois par mois (14 fois au mois de mars) pour s’entraîner et donner des cours, à Rouyn-Noranda ou à Amos. Le vendredi, c’est pour faire le bonheur de deux jeunes garçons de sept et dix ans, tout fiers de pouvoir dire que c’est « papi » qui est entraîneur.

Il entend bien continuer à pratiquer le Kung Fu encore longtemps puisque la passion est toujours là. Il a à cœur de transmettre son savoir et de continuer à améliorer sa technique en suivant quelques cours de perfectionnement.

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, juin 2019.

Articles dans la catégorie

B

Nathalie Boissonneault était présente au Salon du livre de l'Abitibi-Témiscamingue, cette fois-ci en tant qu’auteure....

Une artiste au profil inusité: infirmière clinicienne, mère, bénévole et autrice de romans…

Le Club de ski de fond d’Évain souligne les 47 années de bénévolat de Laurent Beaupré...