On connait bien les pronoms personnels, ceux qu’on trouve dans les conjugaisons de verbe. Ils sont parfois égoïstes comme le « je, me, moi » ou plus inclusifs comme le « nous ».
On a le pronom indéfini « qui exprime une idée plus ou moins vague de qualité, de quantité, de ressemblance ou de différence. Quelqu’un, personne, rien sont des pronoms indéfinis » me dit le dictionnaire Antidote.
Quant au pronom impersonnel, le « il » de la météo : « il neige », « il vente » ou « il pleut ».
C’est aussi le « il » de « il faut » qu’on rencontre dans les obligations de la vie quotidienne : « il faut aller à l’école », « il faut aller travailler », « il faut payer ses impôts », etc.
On retrouve même ce « il faut » dans une série de proverbes comme « Il faut battre le fer pendant qu’il est chaud » ou « Il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler ».
Ce « y » n’a rien à voir avec la « génération Y ». C’est un pronom qui a chez nous plusieurs usages différents.
Le pronom personnel « y » remplace le lieu dans « on y va » ou signifie « à cela » dans l’expression « j’y ai pensé ».
Dans notre parler québécois, le pronom « y » peut toutefois devenir le pronom impersonnel de la météo « Y fait beau », « Y mouille » ou « Y fait frette ».
Le « Y » devient aussi un pronom dépersonnalisant qui désigne les autres pris comme un groupe indéfini. Les jeunes, les vieux, les immigrants « Y sont comme ça », « Y font toujours ça ». On oublie alors que ce « y » représente des personnes, des individus bien différents les uns des autres.
Finalement, le « Y » est parfois aussi une forme de pronom de désengagement qui exclut la personne qui parle, et désigne les autorités, le gouvernement, les élus, les coachs ou n’importe quelle personne impliquée. « Y devrait faire ça », « Y aurait pas dû faire ça comme ça ».
Ce « Y » fait disparaître les autres pronoms personnels. Le « je » de « qu’est-ce que moi je peux faire pour rendre la vie plus belle dans mon organisme, mon école, mon village, sans attendre que « Y » fasse ci ou ça ? »
Ce « Y » fait oublier que si je n’ai pas le temps ou l’énergie d’« y » contribuer, je peux au moins donner mes idées à celles et ceux qui « y » sont impliqués et font leur possible pour trouver le « moyen de moyenner » entre les grands besoins et les ressources limitées.
Il fait même parfois oublier de vous dire un bravo et un merci à vous tous qui osez affronter les critiques et faire partie du « Y » !
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, été 2024.
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