Rions jaune: Camions interdits sur la rue d'Évain

Camions Interdits

Par Diane Perron-Latour

À chaque bout de la rue d’Évain, vous retrouvez la pancarte signalant l’interdiction aux camions, excepté pour les livraisons locales. Si je pouvais ajouter des émojis qui rient aux larmes, j’en remplirais la page.

À une extrémité, un secteur résidentiel y a fait son nid à partir de 1973 et n’a cessé d’y grandir. À l’autre extrémité, un deuxième secteur s’y installe depuis plusieurs années. En plein centre, la Ville y encourage l’installation d’un secteur industriel. On y retrouve également le CPE du quartier et le parc d’amusement du quartier, tout ce fouillis sur la même rue, étalé sur une distance d’à peine deux kilomètres.

La majeure partie de ce trajet n’a ni accotement dédié au stationnement ni espace pour piétons. Mais des camions, vous en rencontrez autant que vous voulez, ou ne voulez pas, de toutes les grosseurs, de toutes les longueurs : des dix-roues, des remorques, des semi-remorques et autres machineries lourdes. Ils doivent livrer ou ramasser des marchandises pour les entreprises situées dans le parc industriel.

Il y a belle lurette, il y avait la rue Tremblay qui assurait un accès direct au boulevard Rideau. Ce bout de rue ayant été éliminé, les camions n’ont pas le choix de circuler via l'avenue Amisol ou via la rue Caron. Aux deux endroits, les virages sont à 90 degrés, complètement inappropriés. Les camions détruisent le peu d’accotements en gravier disponibles, créant des nids de poule en permanence. Tous ceux qui ont rencontré un camion lors d’un virage le savent, il faut lui céder le chemin.

Il ne semble pas y avoir une vision à long terme pour cette problématique et les autorités continuent d’octroyer des contrats de construction autant pour l’industriel que le résidentiel.

Et pour le futur ? On fait quoi ? Pourquoi on laisse cette situation s’amplifier ?

Lorsque viendra l’apogée d’une situation intenable, l’ampleur et la complexité de la solution risque d’être très onéreuse.

Il n’y aura qu’une réflexion possible : « Vous vous attendiez à quoi ? »

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, décembre 2019 - janvier 2020.
Crédit photo : Diane Perron-Latour.

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