Clin d'oeil sur madame Lise Paquin

Par Louiselle Luneau

Êtes-vous native d’Évain ?
Non, je suis native de Rollet et j’y suis demeurée pendant 42 ans. Je suis résidente d’Évain depuis 11 ans.

Pourquoi avez-vous décidé de venir vous installer à Évain ?
Il y avait plus d’opportunités pour les affaires. C’était plus difficile pour les clients de se déplacer à Rollet compte tenu de la distance à parcourir. Par contre, m’installer à Rouyn-Noranda était plus dispendieux pour le démarrage de mon entreprise. En choisissant Évain, je me rapprochais tout de même de ma clientèle et j’y suis très bien depuis toutes ces années.

Quel est votre parcours académique ?
Depuis que je suis très jeune, j’adore la couture et les tissus. J’ai choisi cette profession alors que je fréquentais la Polyvalente d’Iberville. C’était une formation de 2 ans et j’ai obtenu un diplôme professionnel en couture en 1974. De plus, j’ai suivi un cours de démarrage et gestion d’entreprise en 1994 offert par le CLD.

Madame Lise Paquin

Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?
J’ai débuté ma carrière en tant que vendeuse dans un magasin de tissus à Rouyn-Noranda. Au fil des années, j’ai travaillé à titre de couturière à La Draperie sur la rue Perreault, chez Denise sur la rue Gamble, Le Carrefour du Tapis, Tremblay et Frères et John David. J’obtenais des contrats de fabrication que je ramenais à la maison. Cela fait 30 ans que je fais de la draperie.

Depuis combien d’années êtes-vous propriétaire de votre entreprise ?
Suite à la fermeture successive de plusieurs magasins de décoration et comme j’aimais toujours ce que je faisais, j’ai décidé de lancer mon propre atelier de couture à la maison en 1995. J’ai ouvert mon commerce à Évain en 2002 et je suis bien contente de cette décision.

Qu’est-ce qui vous passionne dans ce genre d’entreprise ?
Ce genre d’entreprise m’amène toujours à trouver de nouvelles idées, à créer. J’aime travailler avec la clientèle, les conseiller dans leur choix et leur fabriquer des rideaux, couettes, coussins et autres créations à leur goût. J’adapte les modèles en fonction des choix de mes clients.
De plus, j’apprécie grandement être en contact avec les fournisseurs, avoir le choix de sélectionner les tissus que je vais proposer à ma clientèle. Il y a tellement de variété qu’il est parfois difficile de faire un choix.

Pouvez-vous nous dire ce que vous aimez confectionner ?
J’aime tout faire. Ce que j’aime, c’est de prendre un tissu et d’en faire une création unique, d’aller chercher de l’harmonie dans les couleurs et d’avoir un produit fini de qualité. Au début de ma carrière, j’ai confectionné des vêtements, mais quand j’ai commencé à faire de la draperie et de la décoration, j’ai compris que ce domaine me passionnait davantage.

Comment avez-vous réussi à concilier travail-famille ?
Je suis mère de deux filles. Lorsque j’étais enceinte de mon 2e enfant, j’ai subi une mise à pied. C’est à ce moment que j’ai décidé de travailler dans mon domaine à partir de la maison. Avec les enfants, je devais m’organiser pour faire ma couture. Les premières années ont été plus difficiles. Mais lorsqu’elles ont commencé l’école, j’ai pu adopter un horaire plus régulier.

Est-ce que vous souhaitez exploiter votre entreprise encore longtemps ?
Je le souhaite encore pour 7-8 ans. Je veux travailler jusqu’à 65 ans ou davantage si la santé me le permet parce que j’ai toujours la passion pour mon métier. J’encourage également les jeunes à choisir ce métier rempli de défis et qui nous apporte créativité et autonomie au quotidien.

Que signifie le nom de votre entreprise Dé-Co-Rem ?
Choisir un nom d’entreprise n’est pas chose facile. Je l’ai choisi avec mon conjoint.
"Dé" pour décoration, "Co" pour confection et "Rem" pour rembourrage parce que mon conjoint est rembourreur depuis près de 20 ans. Nos deux métiers sont complémentaires. Quand on rassemble le tout, cela donne "Dé-Co-Rem".

Tout le long de l’entrevue, il a été facile de constater que c’est une femme qui aime son métier. Elle en parle avec passion et avec beaucoup de conviction. Merci et je souhaite qu’elle restera femme entrepreneure encore plusieurs années.

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, novembre 2012.

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