Conférences "Moi, nous et l’Alzheimer"

Moi, nous et l'Alzheimer

Par Julianne Pilon

Une centaine de personnes, de Rouyn-Noranda et du Témiscamingue, ont répondu à l’invitation de la Société Alzheimer Rouyn-Noranda Témiscamingue (SARNTM) avec le soutien financier de l’Appui, le 2 février dernier. Elles ont participé à une rencontre d’information sous le thème « Moi, nous et l’Alzheimer ». 

Comme l’a dit monsieur Marc Juneau, président de la Société, en ouverture : « Ce thème répond à un besoin de s’outiller pour entretenir nos réseaux, la famille, les amis, les bénévoles, les professionnels de la santé et tous les autres ». « C’est vous qui nous l’avez demandé, alors nous vous avons écoutés », ajoute Guillaume Parent, directeur général.

Les conférences

Les organisateurs ont choisi sept sujets qui présentent un grand intérêt, de nature à aider les personnes présentes. Les conférences d’une vingtaine de minutes n’étaient pas données par des spécialistes, mais par des personnes de cœur et de savoir qui vivent les réalités de la maladie au quotidien.

Personne n’est épargné, a expliqué la travailleuse sociale Annick Royer, car l’Alzheimer, et ses maladies apparentées, ne sont pas un phénomène dû au vieillissement. Elles peuvent s’attaquer à n’importe qui, d’où l’importance d’un diagnostic précoce pour que la personne ne soit pas seule. « Ce n‘est jamais facile » dit-elle.

Ginette Blouin et Catherine Lavoie, intervenantes, ont présenté de façon originale et avec humour, les dynamiques familiales qui peuvent s’affronter et causer des conflits parfois déchirants. Qui va s’occuper de maman ? Doit-on la placer et quand ?

Me Anne-Marie Poirier a abordé la délicate question du mandat d’inaptitude. Comment et quand le faire ? Elle a insisté sur l’importance d’en avoir un, là encore pour prévenir et éviter les conflits. « C’est un outil dont il ne faut pas avoir peur. »

Le musicien, professeur et chercheur, Gabriel Marcotte, a expliqué comment la musique peut créer un environnement social sain, briser la solitude, rappeler des événements heureux, même chez les personnes à un stade avancé. La musique touche la zone du plaisir dans le cerveau, d’où son utilité. Le programme Musique et mémoire est disponible à la SARNTM.

Jongler avec le temps, même s’il en reste peu, est nécessaire pour la personne atteinte. « Laisser la personne faire ses choix, prendre ses décisions, utiliser au maximum ses capacités résiduelles, la garde avec nous plus longtemps », considère Kathy Breton, intervenante.

Sabrina Chauvin Bouchard, médiatrice culturelle au MA musée d’art, a fait connaître un très beau partenariat entre le musée et la Société Alzheimer. Les ateliers et moments de répit Espace Temps et l’Essentielle invitent les personnes atteintes à s’exprimer avec les arts. Les camps d’art avec les jeunes pendant l’été sont une belle initiative intergénérationnelle.

M. Réjean Bureau a parlé de sa réalité d’aidant naturel auprès de sa conjointe Lucie. Il a raconté la lente descente de la personne qu’il aime. Que d’amour, de patience, de compréhension et de dévouement. Ce n’est pas facile. Il faut aller chercher de l’aide. « J’aime Lucie. »

Une journée fort intéressante, enrichissante et utile, selon les opinions exprimées par les participants. À l’an prochain !

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, mars 2019.

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