Clin d'oeil sur une artiste colorée Staifany Gonthier

Par Stéfanie Trahan

Pour la personnalité Clin d’œil de ce mois-ci, j’ai eu le plaisir de rencontrer une artiste créative et impliquée au sein de sa communauté, Staifany Gonthier. Cette jeune femme de 28 ans, maman du petit Julien (2 ans et demi) et d’un futur petit bébé, est très bien connue dans le domaine du graphisme. Elle s’est d’ailleurs mérité la troisième place pour une deuxième année, lors du congrès annuel de l’Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ), pour sa conception publicitaire de Co-naître.

Par contre, aujourd’hui c’est l’artiste aux multiples talents et la femme entrepreneure que je souhaitais vous présenter. Je vous laisse donc à la lecture de ce moment partagé avec Staifany Gonthier.

Son Clin d’œil sur Évain…

Es-tu originaire d’Évain ?
Non, je suis originaire de Val-d’Or. J’habite à Évain depuis environ 6 ans. J’ai déménagé car cela facilitait et limitait les déplacements pour mon conjoint.

Pourquoi avoir choisi Évain ?
J’ai grandi à Val-Senneville, près de Val d’Or. Je trouve que cela ressemblait pas mal à Évain au niveau de ses distances par rapport à la ville. Cette distance par rapport à la ville, j’aime ça. Cela permet aux enfants de développer toutes sortes de passe-temps, comme jouer dans le bois, jouer dehors au lieu d’aller au centre d’achats. Cela ressemble à mon quartier d’enfance.

Son clin d’œil sur son parcours…

Malgré son jeune âge, Staifany a un parcours professionnel très intéressant. Elle, qui depuis l’âge de 15 ans avait hâte de rejoindre le marché du travail, n’a pas chômé depuis sa sortie de l’école.

Parle-nous un peu de ton parcours professionnel ? Comment es-tu devenue graphiste ?
J’ai quitté la maison dès l’âge de 16 ans pour aller étudier le Graphisme au Cégep de Rivière-du-Loup. Dès que j’ai obtenu mon diplôme, 3 ans plus tard, je suis revenue travailler en Abitibi-Témiscamingue, plus précisément à Val-d’or.

Staifany Gonthier
Staifany Gonthier et l’une de ses peintures

Est-ce que ce fût difficile pour toi de trouver un emploi dans le domaine du graphisme dans la région ?
Non, je n’ai même jamais eu besoin de me trouver un emploi dans mon domaine. Je suis travailleuse autonome et je n’ai pas de difficulté à trouver des contrats. Je travaille en partie grâce au bouche-à-oreille (NDLR : et sûrement grâce à son talent aussi !). Mon premier contrat en graphisme a été pour le Salon des vins à Val-d’or, ainsi que pour la commission scolaire.

Son clin d’œil sur son atelier-galerie d’arts...

En 2003, j’ai décidé d’aller entreprendre un certificat en Arts plastiques à l’Université du Québec à Montréal. J’ai toujours bricolé, mais j’avais envi d’approfondir le travail plus manuel. Déjà j’intégrais beaucoup cet aspect dans mon travail de graphiste, mais je voulais l’explorer davantage et voir ce qui pourrait en ressortir. Ce certificat a finalement confirmé que cela faisait partie intégrante de mon style de création.

J’ai ouvert mon atelier-galerie d’art en octobre 2011. En fait, c’est à ce moment que j’ai commencé à y travailler car je n’ai pas encore fait mon ouverture officielle : j’ai appris au même moment que j’étais enceinte de mon deuxième enfant.

À l’automne 2012, je veux afficher mon horaire et qu’il soit fixe et finalement faire mon ouverture officielle. En attendant, les gens peuvent appeler ou communiquer avec moi, car l’atelier-galerie est ouvert présentement seulement sur rendez-vous.

Son clin d’œil sur la conciliation travail-famille...

Staifany et son conjoint Éric Raymond (propriétaire de Joubec), sont tous les deux des entrepreneurs, un métier qui est très exigeant. J’étais donc curieuse de savoir comment la réalité de la conciliation travail-famille était vécue dans leur foyer.
La conciliation travail-famille n’est pas un problème pour moi. Mon fils Julien est souvent avec moi à l’atelier ou encore il est avec son père au magasin. C’est sûr que depuis l’arrivée de Julien, nous avons un peu réduit nos heures parce qu’il est notre principale priorité. Toutefois, notre travail nous permet une plus grande flexibilité. Comme nous sommes nos propres patrons, nous pouvons décider de prendre quelques fois des journées de congé pour faire des activités avec Julien.

Des projets pour le futur en plus du petit bébé à venir ?
J’aimerais beaucoup après la naissance du bébé travailler pour obtenir mon statut d’artiste professionnelle. Ce n’est pas facile à aller chercher, il faut répondre à certains critères comme exposer dans un lieu reconnu, etc… J’aimerais continuer à peindre et comme je le disais, en faire mon occupation professionnelle principale tout en continuant à faire du graphisme en « side-line ».

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, été 2012.
Photo : Charles Fontaine

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