Jean-Sébastien Hallé-Leclerc

Par Stéfanie Trahan

Il y a quelques années, on croyait que l’éducation des enfants était un rôle que devait faire la femme. Nous savons maintenant aujourd’hui que les liens qu’entretiennent les enfants avec leur père sont tout aussi importants pour assurer un bon développement de l’enfant. La figure paternelle traditionnelle de pourvoyeur a fait place à d’autres modèles. La présence du père devient encore plus cruciale lorsque la famille éclate et que les enfants doivent vivre avec leurs parents en garde partagée. Une réalité de plus en plus présente de nos jours avec une recrudescence des familles reconstituées.

Notre personnalité Clin d’œil du mois a su, malgré une séparation, garder une bonne entente pour favoriser avant tout le développement de son petit garçon.

Il m’impressionne comme père et c’est avec plaisir que je vous le présente : Jean-Sébastien Hallé-Leclerc.

Parle-moi un peu de ton fils?
Il s’appelle Zachary Leclerc-Hallé et il a 5 ans. On le surnomme Zach. C’est un garçon timide et solitaire. Il est aussi très affectueux et espiègle. Il aime rire. Il commence à découvrir les jeux vidéo et il aime y jouer. Il adore aussi la musique et il chante souvent. Il m’aide aussi un peu à cuisiner. J’essaie de l’y initier tranquillement. Et il vient de commencer l’école.

Jean-Sébastien Hallé-Leclerc et son fils Zachary

Jean-Sébastien, parle-nous un peu de ta situation familiale?
En fait moi et la mère de Zach étions déjà séparés avant la naissance de notre fils. J’ai Zach avec moi en garde partagée une semaine sur deux, du mardi à l’autre mardi.

Est-ce que cela a été difficile de vous entendre sur cet arrangement, toi et ton ex-conjointe?
L’arrangement s’est pris d’un commun accord après quelques discussions. Au début de la séparation, ce fut plus difficile de trouver un terrain d’entente. La première année de vie de Zach, j’allais le voir directement chez sa mère, le plus souvent possible. Lorsque Zach a eu un an, je le prenais avec moi au début toutes les fins de semaine et rapidement on s’est entendu pour l’avoir avec nous chacun notre tour, une semaine sur deux. L’arrangement me permet de passer plus de temps avec mon fils.

Lorsque tu as ton fils, tu es monoparental pendant cette semaine-là. Comment cela se passe?
Ce qui aide beaucoup, c’est que j’ai un travail régulier et de jour. Ce qui est plus compliqué c’est que mon fils va à l’école dans le quartier où habite sa mère, ce qui est très loin de ma maison. Cela me demande plus d’organisation pour le transport. Je dois aussi mieux planifier mes affaires lorsque j’ai mon fils. Je veux vraiment m’assurer de passer le plus de temps possible avec lui.

Quelles sont les difficultés rencontrées?
En le voyant une semaine sur deux et ayant 2 maisons, il a aussi une façon de fonctionner différente dans chacune. Moi et sa mère avons des règles très différentes. Cela demande une bonne adaptation pour Zach, le premier soir c’est toujours un peu plus difficile.

Selon toi, lors d’une séparation, est-ce que la mère a souvent plus de droits que le père?
Je crois que oui. La relation de la mère avec l’enfant est souvent plus valorisée que celle avec le père. Par contre, dans mon cas je me trouve privilégié. Parfois, il y a des pères qui se retrouvent un peu lésés et qui ne peuvent pas voir souvent leurs enfants.

En terminant, tu peux me parler de moments privilégiés que tu as avec ton fils?
Je trouve qu’au fil du temps, on a bâti une belle chimie. Je crois qu’on s’est bien adapté à la situation. On a une grande complicité au travers de la musique. Moi je suis passionné de la musique et lui il veut en savoir plus sur le sujet, alors j’aime l’initier. On aime aussi chanter ensemble.

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, mars 2012.

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