Les directives médicales anticipées

Directives Medicales

Par Lili Germain

Vient un moment dans la vie où il se peut que l’on se questionne sur les soins que l’on souhaite ou non obtenir en cas d’inaptitude. Si tel est votre cas, voici quelques informations tirées du site Internet de la Régie de l’assurance maladie du Québec. Espérant que cela pourra contribuer à votre réflexion.

Les directives médicales anticipées sont une forme d’expression des volontés de soins en prévision de l’inaptitude à consentir à des soins qui découlent de la Loi concernant les soins de fin de vie. Plus précisément, les directives médicales anticipées sont un écrit par lequel une personne majeure et apte à exprimer sa volonté indique à l’avance les soins médicaux qu’elle accepte ou refuse de recevoir dans le cas où elle deviendrait inapte à consentir à des soins dans des situations cliniques précises.

Lorsqu’une personne devient inapte à consentir à des soins, les professionnels de la santé ont l’obligation de respecter les choix qu’elle a exprimés dans ses directives médicales anticipées. Mais attention! On ne peut demander l’aide médicale à mourir lorsqu’on donne ses directives médicales anticipées.

Diverses options sont possibles pour exprimer votre choix en matière de directives médicales anticipées. La Régie vous offre de le faire au moyen d’un formulaire. En le complétant et en le retournant à la Régie, vos informations seront versées au Registre des directives médicales anticipées et elles deviendront accessibles aux professionnels de la santé. Vous pouvez également donner vos directives médicales anticipées par acte notarié. Dans ce cas, votre notaire les fera parvenir à la Régie afin qu’elles soient versées au registre.

Le formulaire peut être demandé en ligne ou par téléphone. Vous devez le signer et y inscrire la date. Il doit également être signé par deux témoins majeurs. Une fois rempli, le document peut être retourné à la Régie de l’assurance maladie du Québec ou remis à votre médecin ou à un professionnel de la santé pour qu’il le dépose dans votre dossier médical. Vous pouvez aussi le remettre à un proche qui le donnera à un professionnel de la santé si vous devenez inapte à consentir à des soins.

Les directives médicales anticipées ne comportent pas de période de validité. Le formulaire est donc toujours valide, jusqu’à ce qu’il soit remplacé. Vous pouvez modifier vos directives médicales anticipées en tout temps, et ce, tant que vous êtes apte à consentir à des soins. Il suffit de remplir de nouveau le formulaire ou de consulter un notaire. Ensuite, vous devez envoyer le formulaire dûment rempli à la Régie pour qu’il vienne remplacer le précédent dans le Registre des directives médicales anticipées ou le remettre à un professionnel de la santé pour qu’il le mette dans votre dossier médical à la place de l’ancien. Les dernières directives médicales anticipées que vous exprimez annulent et remplacent celles que vous avez formulées antérieurement.

Vous seul pouvez annuler vos directives médicales anticipées. Qu’elles soient déposées dans le Registre ou dans votre dossier médical, elles doivent faire l’objet d’une révocation formelle au moyen du formulaire Révocation des directives médicales. Si vos directives médicales anticipées se trouvent dans le registre, vous devez envoyer le formulaire de révocation à la Régie. Si vous les aviez remises pour dépôt à votre dossier médical, vous devez envoyer le formulaire de révocation rempli au professionnel de la santé qui a conservé vos directives précédentes. Si vous aviez plutôt choisi de garder vos directives à la maison, il suffit de les détruire.

Les directives médicales anticipées sont destinées au médecin responsable de vos soins en cas d’inaptitude à consentir à des soins. Ainsi, dans la mesure où le médecin y a accès, il est tenu de respecter vos volontés.

Au Québec, en l’absence de directives médicales anticipées, si une personne n’a pas de représentant légal, la responsabilité de prendre les décisions à sa place revient à l’un de ses proches. Cette personne doit le faire dans l’intérêt de la personne qu’elle représente et respecter, dans la mesure du possible, les volontés qu’elle a exprimées alors qu’elle était apte à le faire. En informant vos proches de vos volontés et en leur expliquant votre pensée, vous diminuez le risque qu’ils aient des réactions de contestation et vous vous assurez d’être bien compris.

Source : https://www.ramq.gouv.qc.ca...

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, octobre 2018.

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