Laissez les pauvres gagner leur vie!

Par Louiselle Luneau

Le 29 janvier 2016, la Table d’action contre la pauvreté de l’Abitibi-Témiscamingue (TACPAT) a déposé un mémoire au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale dans le cadre de la consultation publique en matière de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale tenue par le gouvernement du Québec.

Cette consultation se tient dans le contexte de l’élaboration d’un troisième plan d’action gouvernemental en matière de solidarité et d’inclusion sociale, qui découle de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale, adoptée à l’unanimité par l’Assemblée nationale du Québec en 2002.

Les mesures exigées pour le troisième plan d’action : s’attaquer à la pauvreté et non pas aux pauvres!

Dans ce mémoire, la TACPAT présente des mesures qui pourraient rallier employeurs, citoyens, personnes en situation de pauvreté et le gouvernement :

  1. Consentir aux personnes recevant des prestations d’aide sociale, de travailler en fonction de leur capacité, sans que la prestation soit affectée.
  2. Maintenir les prestations d’aide sociale jusqu’à l’atteinte d’un revenu leur permettant de couvrir leurs besoins essentiels équivalant à la mesure du panier de consommation (MPC).
  3. Verser des prestations aux personnes ayant des contraintes sévères à l’emploi (Solidarité sociale) leur permettant de couvrir leurs besoins essentiels équivalant à la mesure du panier de consommation (MPC).
  4. Élargir les protections sociales actuellement disponibles aux personnes prestataires d’aide sociale à toutes autres personnes dont le revenu est inférieur à la mesure du panier de consommation (MPC).

L’application de ces mesures aurait pour effet de diminuer les coûts engendrés par la pauvreté dont, entre autres, les coûts de santé et de services sociaux. Pour la personne en situation de pauvreté, ces mesures permettraient de combler les besoins de base et d’accroître son autonomie.

Pour notre société, d’autres effets positifs seraient de favoriser une meilleure adéquation entre les besoins des employeurs et la capacité des personnes à travailler, d’améliorer la cohésion sociale et de supporter l’occupation dynamique du territoire.

Le prochain plan de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale doit avoir des effets significatifs sur la qualité de vie et la dignité des personnes en situation de pauvreté. Les plans d’action antérieurs ont contribué à augmenter les écarts entre la prestation et la mesure du panier de consommation. Dans une réelle volonté de lutte à la pauvreté et à l’exclusion sociale, le gouvernement doit agir comme facilitateur et non pas de façon coercitive envers les personnes en situation de pauvreté.

   Source : Mémoire de la TACPAT

 
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, mars 2016.

Voir aussi dans Facebook : Table d'action contre la pauvreté de l'A-T - Tacpat

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