Le salon du livre de La Sarre, une merveille

Rencontre avec Kim Thúy Kim Thúy et Diane Gaudet Bergeron

Par Diane Gaudet Bergeron

Quel bonheur que d’aller au salon du livre de La Sarre! Une belle organisation, des invités de choix, des livres à profusion, tout pour les lecteurs intéressés que nous sommes. Dès notre arrivée, on nous invite à assister à la conférence de l’auteure fort connue Kim Thúy. Celle-ci débute en nous parlant de la richesse de la langue française avec, principalement, le mot « jouissance ». Quel beau mot selon Kim Thúy, un mot qui n’existe pas dans d’autres langues. Quelle chance elle a de parler français pour connaître et expérimenter ce mot. Par contre, dans la langue anglaise, le mot « french kiss » n’existe pas dans d’autres langues que l'anglais. Une dame dans l’assistance parle de baiser rapproché mais bon, pas tout à fait la définition exacte du mot anglais. 

Kim Thúy est une immigrante fière de l’être et surtout contente de voir comment les Québécois sont du bon monde. Elle se rappelle son arrivée en Gaspésie, au pays des géants et des gens souriants; de dire celle-ci. Dès son arrivée comme boat-people, elle fut reçue par une famille gaspésienne. Chez les vietnamiens, la barbe est très rare. Se voir accueillir par ces hommes à grande barbe avec de très gros manteaux, puisque c’était l’hiver, ils avaient tous l’air d’être des géants à barbe avec un immense sourire.

J’adore ses livres que j’ai d’ailleurs tous lus et vous invite à le faire. Ça nous aide à comprendre davantage la vie de ces immigrés que nous accueillons en grand nombre au Canada. Elle qui a vécu dans un camp d’immigrés nous dit : « La charité élève celui qui donne mais diminue celui qui reçoit ».

Rencontre avec Claire Bergeron
Claire Bergeron et Diane Gaudet Bergeron
 

Claire Bergeron, une auteure d’Abitibi-Ouest nous parle de sa facilité à broder autour d’un fil conducteur. Son roman, Les enfants de Putainville, dont la trame se déroule à Roc d'Or, un village minier qui se situait au Nord de Malartic, sera ma prochaine lecture. Claire Bergeron nous a déjà offert plusieurs bons livres dont l’histoire s’est déroulée en région, nous tenant en haleine du début à la fin. Selon madame Bergeron, ce qui compte ce sont les personnages, l’originalité, la crédibilité et le surprenant de l’histoire.

Rencontre avec Marc Aubin
Diane Gaudet Bergeron et Marc Aubin
 

J’ai aussi rencontré Marc Aubin un auteur qui m’était complètement inconnu puisqu’il présentait son premier livre, La Justicière, qui est actuellement l’un des romans les plus vendus au Québec. C’est l’histoire d’une sadomasochiste qui pourchasse les criminels impunis afin de les assassiner. Depuis près de 15 semaines, le livre figure au sommet des palmarès de vente en librairie. Son auteur est inconnu des cercles littéraires. Ce dernier n'est pas un homme de lettres, pourtant, depuis le début de l'été, son premier roman connaît un immense succès à un point tel que le livre pourrait bien être en rupture de stock. J’ai bien hâte de lire ce bouquin.

Rencontre avec Jocelyne Saucier
Jocelyne Saucier
 

Je n’ai pas pu rencontrer tous les auteurs mais je ne pouvais pas ignorer Jocelyne Saucier qui nous a complètement éblouis avec son quatrième roman, Il pleuvait des oiseaux. Jocelyne Saucier a fait des études en science politique et a fait du journalisme en région.Ce dernier a remporté le prix des cinq continents de la Francophonie, le prix des lecteurs Radio-Canada, le prix France-Québec en plus du prix Grand Public au salon du livre de Montréal. Ce bouquin a été finaliste au Grand Prix du livre de Montréal, au prix des libraires, au prix Antonine-Maillet, au prix des lycées français d’Amérique du Nord, dévoilé en mars 2013 et au Combat de livres de Radio-Canada en 2013. Le dernier roman de Jocelyne Saucier a été encensé par la critique autant que par le public, et ce, à travers le monde. Il fut traduit en anglais et en suédois. Il sera adapté au cinéma par Outside Film et sera publié en France dans la prestigieuse maison Denoël.

J’aurais bien aimé rencontrer les autres auteurs dont Ingrid Falaise mais le temps m’a manqué. J’ai quand même pris quelques minutes pour voir deux de nos écrivains Évainois, Fernand Bellehumeur qui en est à sa sixième publication ainsi que Cassandra Loiselle Clément, qui nous a présenté Gizmo et Ti-Pain, dont il faut encourager le talent. La lecture c’est une vertu irremplaçable qui enrichit le savoir et fortifie la mémoire (citation de Salim Boudiaf, écrivain français).

 

Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, été 2018.

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