Clin d’œil sur Céline Dallaire, artiste créative et innovatrice

Par Stéfanie Trahan

Notre personnalité Clin d’œil du mois est une artiste créative et innovatrice, ayant exposé ses œuvres dans plusieurs expositions nationales et internationales. Cette femme originaire d’Évain est revenue en région après avoir passé plus de 17 ans aux États-Unis pour perfectionner son art et pour enrichir ses œuvres.

Elle détient une formation impressionnante, entre autres un baccalauréat en Éducation de l’Art du Georgia Southern University ainsi qu’un baccalauréat en Beaux-Arts, fibre et peinture du Savannah College of Art and Design de Géorgie. De plus, elle est aussi la fondatrice et la directrice de l’école d’art Académie des Arts Céline J. Dallaire située à Évain et qui a vu le jour en 2000.

C’est avec plaisir que nous vous présentons Céline Dallaire, une femme créative et passionnée qui arrive à concilier avec succès le métier d’artiste avec celui d’enseignante et d’entrepreneure.

À propos de Céline Dallaire...

Avez-vous des enfants ?
Oui, j’ai un garçon.

Autres les arts plastiques, qu’est-ce qui vous passionne ?
La cuisine et l’opéra me passionnent.

Céline J. Dallaire
Céline J. Dallaire l’artiste

À propos de l’artiste...

Comment avez-vous découvert votre passion pour les arts plastiques et votre talent ?
J’ai vraiment découvert un goût pour l’art visuel au secondaire.

Depuis combien de temps pratiquez-vous votre art ?
Je pratique la peinture et l’art digital depuis plus de vingt-trois ans. J’ai exploré la sculpture, les fibres et le textile dans les années 90 et depuis 2006 l’univers de l’estampe.

Qu’est-ce qui vous attire autant dans ce moyen d’expression ?
Étant donné que je touche à plusieurs disciplines, ce qui m’attire n’est pas un seul moyen d’expression en particulier, mais plutôt un fondement, celui de la peinture. Je m’explique : peu importe si je crée un dessin, une peinture à l’aquarelle ou à l’huile, une estampe, une œuvre digitale, ou même une sculpture, je peins mes surfaces. La matière et la liberté gestuelle d’expression que m’offre la peinture se transposent dans tout mon travail artistique.

Quels médiums artistiques utilisez-vous ? (peinture, sculpture, aquarelle, photographie)
Ces temps-ci, je suis beaucoup dans la création digitale et la peinture. J’ai recours à la photo et au dessin par le même fait.

Parlez-nous un peu de votre démarche artistique ?

Aussi loin que je puisse me rappeler, la réalité n'a jamais été le terminal final de mes pensées. En fait, je ne pouvais m’empêcher d’emprunter de la nature, des formes particulières ou même d’extraire des morceaux de divers objets utilitaires pour métamorphoser une nouvelle création. Dans mon monde imaginaire, je peux toujours aujourd’hui inventer davantage.

En fait, je constate que la même chose s'applique quand je considère les sujets sociaux et culturels. Ils sont des facteurs majeurs qui intensifient ma motivation et mon besoin d’abstraire.

Depuis plusieurs années, je m’inspire de sujets sociaux qui soulèvent des controverses. La thématique de la vitesse par rapport au temps, par rapport au geste, par rapport à l’action, par rapport à l’espace fait partie de ma nouvelle production.

Explorant l'inattendu, je suis intéressée par le visuel et les côtés virtuels de mon image. Ainsi, je laisse le spectateur avec une scène hors du commun qu’il peut interpréter à sa façon.

Une oeuvre de Céline J. Dallaire
Œuvre de l’artiste intitulée Composition vitesse XIII

À propos de l’enseignante et de la femme entrepreneure...

En quelle année avez-vous démarré l’Académie ?
En 2000.

D’où vous est venue l’idée de ce projet ?
Le mariage du talent et des affaires s’avère avantageux quand on est passionné. Je suis enseignante, artiste et j’ai un esprit entrepreneurial. En plus d’enseigner le dessin et la peinture à plusieurs niveaux, j’aime rassembler, organiser et présenter des projets à la communauté.

Quelles ont été les principales difficultés rencontrées pour le réaliser (financement, précarité, etc.) ?
Vu que j’ai une PME, je n’ai pas eu besoin de financement. J’ai commencé avec mes propres moyens et ça se poursuit de la même façon encore aujourd’hui. Mon plus grand défi au début a été de me faire connaitre et de faire des contacts. L’un des investissements récurrents est toujours la publicité que j’aime réviser de façon régulière et d’essayer de nouvelles approches avec un budget très limité.

Combien d’étudiants environ l’Académie peut compter à chaque année ?
Quand j’ai commencé les 5, 6 premières années, j’avais plus d’une centaine d’élèves par session. J’ai diminué mes journées et le nombre d’élèves par classes depuis 4 ans dû au fait que je fais beaucoup plus de production personnelle et que je suis impliquée dans des organismes. Je compte entre 50 à 75 élèves par session maintenant, tout dépendamment de la période de l’année.

Donnez-nous des exemples de cours qui y sont offerts ?
Les cours de base réguliers sont le dessin et la peinture. Le dessin inclut le crayon graphite, le crayon de couleur, le pastel sec et le pastel à l’huile. La peinture inclut l’encre, l’aquarelle, l’acrylique et l’huile. Les techniques de base fondamentales et avancées sont enseignées dans tous les cours.

Les sujets explorés à travers les techniques sont le paysage, la nature morte, les oiseaux, les animaux, les fleurs, l’eau etc. Pour les plus avancées, le développement artistique personnalisé fait partie intégrante de leur évolution. J’offre plusieurs ateliers spécialisés les fins de semaine tel : la texture en peinture, le portrait traditionnel et moderne, la théorie de la couleur, l’art de la composition, clinique sur la critique d’art et plusieurs autres. 

Salle de cours
L’Académie

Que vous apporte l’enseignement ?
L’enseignement m’apporte une très grande satisfaction. J’aime partager mes connaissances et mon talent avec les gens de tout âge, d’ici et d’ailleurs. Bien sûr, ce qui me motive ce sont les gens qui veulent apprendre et qui sont prêts à s’investir tout en y mettant des efforts.

Est-ce une difficulté pour vous de conjuguer la pratique de votre art et la gestion de votre Académie ?
La difficulté se retrouve au point de vue du nombre de cours que j’offre d’année en année. Mes ambitions d’artiste professionnelle grandissent de plus en plus et je me discipline de sorte à pouvoir y consacrer de plus en plus de temps.

Trouvez-vous que le métier d’artiste est suffisamment mis en valeur dans la société ?
Pour répondre brièvement, NON. C’est une très bonne question qui pourrait faire un article tout à part.

Article complémentaire : Exposition grandiose sur le grèbe jougris...

 
Article paru dans le journal Ensemble pour bâtir, avril 2012.
Photos : Céline J. Dallaire

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